Yahya Dkhissi ,l’artiste peintre à la touche Andalouse
Avec la tête grisonnante et quelques rides marquant le temps qui passe, Yahya Dkhissi n’a pas l’allure du quinquagénaire résigné et emmitouflé dans un manteau noir. Les yeux rêveurs mais les pieds sur terre, de Yahya se dégage l’image d’un jeune artiste-peintre toujours prêt à dégainer sa palette de couleurs et ses pinceaux devant la moindre rencontre du sujet qui attirerait artistiquement et esthétiquement son attention.
L’amour du dessin, Yahya l’éprouve depuis son plus jeune âge. Enfant, il se plaisait à griffonner des personnages, des paysages, les choses de la vie comme il les ressentait, mais en cachette craignant son père qui ne badinait pas avec la scolarité de sa progéniture. Â l’époque déjà, les instituteurs qui remarquèrent chez Yahya ce goût prononcé pour la calligraphie, le chargeaient d’organiser les fameux cahiers de roulement en y inscrivant avec ses belles lettres les noms des élèves et la date du jour.
À son adolescence, Yahya Dkhissi fut marqué par un événement d’ordre artistique. C’était lors de la célébration de la fête du trône, alors qu’il se promenait dans le Bd Med V, il s’arrêta net devant un portrait géant du roi Feu Hassan II. Il se demanda alors qui pouvait être ce grand artiste qui avait réalisé une si belle œuvre d’un si grand roi. Lorgnant le bas du tableau .il lut A.Zenati.,,Et depuis, ce nom le hanta des années durant, et ne s’en désensorcela qu’après avoir rencontré ,en personne, Abedarrahmane Zenati qui allait devenir par la suite son ami et son maître de l’art de la peinture.
Ensuite, le passage de Yahya dkhissi au théâtre avec la troupe Ennachil , dirigée par Jdaini et Loudiyi, aiguisa chez lui un autre aspect de la peinture :celui des décors et l’art de la récupération, « C’était mon contact direct avec la peinture »me dit-il.
En Espagne , où il passa une bonne dizaine d’années ,le hasard mit sur son chemin une certaine Alexia Balat, directrice de la revue El Noticiere , qui le chargea de la rubrique Cronica de « un inmigrante ».Il écrivait donc des chroniques sur les immigrés qu’il accompagnait régulièrement de caricatures. C’est ainsi que , grâce à dame Alexia, Yahya put réaliser le rêve de tout artiste peintre, celui d’exposer ses œuvres .Ce qu’il fit avec la collaboration de la Mairie de Sain Javier Murcia 1988.
Il devint alors membre de Los Cazarte ,des plasticiens espagnols qui organisent chaque année une exposition collective. Cette rencontre avec des artistes de toutes les régions de l’Espagne fut un réel enrichissement dans son expérience artistique.
Vint ensuite la période du Mojacar (village typique dans la province d’Alméria) où Yahya eut l’idée du café-galerie , c’est à dire un espace où le client est également un consommateur d’art..
Cet épisode du Mojacar est exprimé dans ses œuvres par des couleurs à dominance grise dévoilant son état d’âme du moment, à savoir le mal du pays, la nostalgie de la famille et la sensation d’être considéré comme un immigré de second choix.
Ceci étant ,cette période « Majocariènne » fut celle de productions et d’activités diverses :
_Organisation de 3 éditions (2005-2008)de l’exposition des œuvres de peintres qui avaient visité le Maroc et qui avaient traduit leurs impressions sur leurs toiles.
_Conférences sur la poésie arabo-andalouse ( Ibn Zaydoun,Ibn Khaffaja, Wallada…)sous le patronage LEAL ( levante/Almeriense)
-Activités sur les artistes impressionnistes (peinture, musique ,poésie)
_Participation au concours littéraire (Concuro Litterario) sur la nouvelle et dont le thème est l’immigration dans la province d’Alméria (2006)
Prix : -1er prix de la tolérance (dessin) (Léon 1998)
-1er prix du meilleur poème de l’amour ( La mejor carta de Amor ,Guadalajara 2004)
En 2009,Yahya Dkhissi rentre définitivement au Maroc retrouver les siens ,mais dans sa mémoire dansent toujours les ruelles sinueuses du Mojacar avec leurs pots de fleurs multicolores ,le bruit de l’eau de la fontaine de la place du village où il aimait s’asseoir, le chant des canaris, les cris de mouettes et les échos du flamenco et des castagnettes.
Par Mestour el Hocine
Avec la tête grisonnante et quelques rides marquant le temps qui passe, Yahya Dkhissi n’a pas l’allure du quinquagénaire résigné et emmitouflé dans un manteau noir. Les yeux rêveurs mais les pieds sur terre, de Yahya se dégage l’image d’un jeune artiste-peintre toujours prêt à dégainer sa palette de couleurs et ses pinceaux devant la moindre rencontre du sujet qui attirerait artistiquement et esthétiquement son attention.
L’amour du dessin, Yahya l’éprouve depuis son plus jeune âge. Enfant, il se plaisait à griffonner des personnages, des paysages, les choses de la vie comme il les ressentait, mais en cachette craignant son père qui ne badinait pas avec la scolarité de sa progéniture. Â l’époque déjà, les instituteurs qui remarquèrent chez Yahya ce goût prononcé pour la calligraphie, le chargeaient d’organiser les fameux cahiers de roulement en y inscrivant avec ses belles lettres les noms des élèves et la date du jour.
À son adolescence, Yahya Dkhissi fut marqué par un événement d’ordre artistique. C’était lors de la célébration de la fête du trône, alors qu’il se promenait dans le Bd Med V, il s’arrêta net devant un portrait géant du roi Feu Hassan II. Il se demanda alors qui pouvait être ce grand artiste qui avait réalisé une si belle œuvre d’un si grand roi. Lorgnant le bas du tableau .il lut A.Zenati.,,Et depuis, ce nom le hanta des années durant, et ne s’en désensorcela qu’après avoir rencontré ,en personne, Abedarrahmane Zenati qui allait devenir par la suite son ami et son maître de l’art de la peinture.
Ensuite, le passage de Yahya dkhissi au théâtre avec la troupe Ennachil , dirigée par Jdaini et Loudiyi, aiguisa chez lui un autre aspect de la peinture :celui des décors et l’art de la récupération, « C’était mon contact direct avec la peinture »me dit-il.
En Espagne , où il passa une bonne dizaine d’années ,le hasard mit sur son chemin une certaine Alexia Balat, directrice de la revue El Noticiere , qui le chargea de la rubrique Cronica de « un inmigrante ».Il écrivait donc des chroniques sur les immigrés qu’il accompagnait régulièrement de caricatures. C’est ainsi que , grâce à dame Alexia, Yahya put réaliser le rêve de tout artiste peintre, celui d’exposer ses œuvres .Ce qu’il fit avec la collaboration de la Mairie de Sain Javier Murcia 1988.
Il devint alors membre de Los Cazarte ,des plasticiens espagnols qui organisent chaque année une exposition collective. Cette rencontre avec des artistes de toutes les régions de l’Espagne fut un réel enrichissement dans son expérience artistique.
Vint ensuite la période du Mojacar (village typique dans la province d’Alméria) où Yahya eut l’idée du café-galerie , c’est à dire un espace où le client est également un consommateur d’art..
Cet épisode du Mojacar est exprimé dans ses œuvres par des couleurs à dominance grise dévoilant son état d’âme du moment, à savoir le mal du pays, la nostalgie de la famille et la sensation d’être considéré comme un immigré de second choix.
Ceci étant ,cette période « Majocariènne » fut celle de productions et d’activités diverses :
_Organisation de 3 éditions (2005-2008)de l’exposition des œuvres de peintres qui avaient visité le Maroc et qui avaient traduit leurs impressions sur leurs toiles.
_Conférences sur la poésie arabo-andalouse ( Ibn Zaydoun,Ibn Khaffaja, Wallada…)sous le patronage LEAL ( levante/Almeriense)
-Activités sur les artistes impressionnistes (peinture, musique ,poésie)
_Participation au concours littéraire (Concuro Litterario) sur la nouvelle et dont le thème est l’immigration dans la province d’Alméria (2006)
Prix : -1er prix de la tolérance (dessin) (Léon 1998)
-1er prix du meilleur poème de l’amour ( La mejor carta de Amor ,Guadalajara 2004)
En 2009,Yahya Dkhissi rentre définitivement au Maroc retrouver les siens ,mais dans sa mémoire dansent toujours les ruelles sinueuses du Mojacar avec leurs pots de fleurs multicolores ,le bruit de l’eau de la fontaine de la place du village où il aimait s’asseoir, le chant des canaris, les cris de mouettes et les échos du flamenco et des castagnettes.
Par Mestour el Hocine
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